BRAZZAVILLE, 24 AVRIL (ACI) - La présidente de l’Association professionnelle des assistants et secrétaires du Congo (Apasc), Mme Virginie Léopoldine Batchy, a encouragé récemment à Brazzaville, les assistants (es) et les secrétaires à faire des formations en ligne, afin de mieux assumer leur rôle et de valoriser leur métier.
« Nous savons que dans beaucoup d’entreprises ou d’administrations, on ne pense pas à la formation des secrétaires. En revanche, nous devons nous-mêmes penser à notre métier. Aujourd’hui, nous avons un atout incroyable, à savoir l’internet. C’est dommage de le perdre », a-t-elle fait savoir à l’occasion des journées portes ouvertes organisées en marge de la journée internationale des secrétaires, célébrée chaque 19 avril dans le monde entier, dans le but de promouvoir et de revaloriser le métier de secrétaire.
Placée sous le thème national « Secrétaire/Assistant (e) : Comment booster sa carrière à l’ère du numérique », la journée de la fête des secrétaires est un jour où l’Apasc fait un arrêt sur le métier pour s’interroger et réfléchir sur l’avenir de celui-ci, a expliqué la présidente de ladite association.
Selon elle, un secrétaire qui ne maîtrise pas la bureautique aura du mal à trouver un bon poste et à pouvoir évoluer. « La mission de l’Apasc est d’accompagner ceux qui s’intéressent au métier de secrétaire et de les amener à un certain niveau afin que qu’ils soient à la hauteur lorsqu’ils trouvent un nouvel emploi. On n’est pas obligé d’avoir un diplôme de secrétaire, mais avoir le minimum. C’est la base qui importe », a indiqué Mme Batchy.
Par ailleurs, elle a invité les participants à faire l’inventaire de leurs compétences, à maintenir et à développer le réseautage pour avoir un coup d’avance et être toujours en alerte. « On veut leur apporter des pistes à explorer et des conseils à utiliser pour se promouvoir. Le secrétaire ou l’assistant (e) est indispensable. Il doit être incontournable du point de vue technique en démontrant ses compétences, bien que le métier demande de la discrétion », a souligné Mme Batchy.
Pour sa part, le coach-formateur du cabinet Bungël, M. Emery Patrice Dissoussou, a suggéré à l’association de travailler en collaboration avec le ministère de la promotion de la femme pour dénoncer les différentes formes d’harcèlement sexuelles que les secrétaires subissent dans l’exercice de leur métier.
Aussi, il a demandé à l’Apasc d’avoir un code éthique et une charte pour les secrétaires, avant d’inviter les participants à être des points focaux de l’Apasc pour sensibiliser les employeurs sur le rôle de cette association.
De son côté, l’assistante au cabinet du Premier Ministre, auprès du conseiller spécial chargé aux hydrocarbures, mines et énergie, Mme Cécilia Onzet Omvounzet, s’est réjouie de cette formation, au cours de laquelle les participants ont été formés sur la manière de travailler et d’avoir confiance en soi, le numérique et les nouvelles technologies.
« Le métier d’assistance est très difficile, car parfois vous subissez des pressions intérieures comme extérieures. De fois, vous n’êtes pas valorisés à votre juste valeur. Les conférenciers nous ont fait comprendre que c’est un métier d’érudit, étant donné qu’il est l’un des plus vieux métiers au monde. Nous devons nous prendre nous-même au sérieux afin qu’on nous valorise », a-t-elle fait savoir tout en soulignant la nécessité de se documenter et de ne pas toujours attendre l’aide de l’extérieure.
Créée en mars 2003 à Pointe-Noire, l’Apasc a entre autres objectifs de promouvoir la revalorisation du métier, de devenir un réseau puissant sur toute l’étendue du territoire national et de faire le plaidoyer pour un retour au BTS national. (ACI)