Niari/Justice : Les jurés édifiés sur les obligations liées à leur fonction

DOLISIE, 24 OCT (ACI) – Les jurés à la session criminelle d’octobre 2024 de la Cour d’appel de Dolisie dans le département du Niari, ont été édifiés, le 21 octobre dans cette localité, sur les obligations liées à leur fonction de juré devant être observées durant la session et bien après.

Le procureur général près la cour d’appel de Dolisie, M. Vladimir Matte Dimitri Laurbritte Mikala, a fait cette édification à l’ouverture de la session criminelle de cette instance judiciaire couplée à la prestation de serment des 10 jurés dont six titulaires et quatre suppléants choisis par tirage au sort le 11 octobre dernier.

Parmi ces obligations incombant aux jurés, a dit M. Mikala, figurent entre autres, le devoir de secret professionnel, avoir le sens de la loyauté dans leur fonction, faire montre de délicatesse, faire preuve de dignité et de conduite exemplaire.

Il a rappelé aux jurés l’importance du rôle à jouer aux côtés des magistrats au cours de la session et l’ampleur du serment prêté, un engagement pris devant Dieu et les hommes pour exercer la fonction de juré auprès des magistrats.

Le procureur a, également, fait l’historique de la fonction de juré datant du moyen âge et dégagé l’importance de la tenue des sessions criminelles, consistant à juger ceux se plaisant à violer les lois de la République, troublant ainsi l’ordre publique en commettant des crimes de tout genre.

Après avoir fait prêter serment aux jurés en lisant la formule de prestation de serment, le président de la cour d’appel de Dolisie, M. Jean Roger Moukila, a donné acte aux jurés de leur prestation de serment et les a installé dans leur fonction.

S’adressant aux jurés, il a insisté sur leur disponibilité durant la session, la ponctualité aux heures des audiences, le secret professionnel et la probité morale. « Ce serment vous rappelle à la probité, la conscience et à la droiture », a-t-il martelé.

Il a loué les efforts du gouvernement à travers leur ministre de tutelle, ne ménageant aucun effort pour assurer l’organisation et la tenue de la session criminelle dans les cinq cours d’appel que compte le Congo, afin de barrer la route à la grande criminalité galopante dans le pays, a-t-il souligné.

Dans sa réquisition, Me. Didier Crescent Nzaou, avocat au barreau de Pointe noire, a plaidé pour une transparence à travers une bonne gouvernance de la gestion financière, afin de concilier la légalité et la légitimité de l’accompagnement financière des avocats au cours de la session présente et celles avenir. Il a aussi plaidé pour une participation des jeunes avocats à cette session.

A cause des problèmes financiers dans l’organisation des sessions criminelles, l’accompagnement des avocats, a-t-il révélé, les avocats du barreau de Brazzaville et certains de Pointe noire ont pour la première fois émis des réserves dans leur participation à la session criminelle.

Il a demandé aux jurés d’affuter les armes de disponibilité, de compétence, de désintéressement et faire preuve d’impartialité.

Cette audience s’est déroulée en présence du préfet du département du Niari et d’autres autorités politico administratives, militaires et juridiques, a-t-on constaté. (ACI)/Rose Léa Mabengo

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