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Monde/Sécurité : Appel à anticiper les menaces des technologies émergentes

BRAZZAVILLE, 22 OCT(ACI) – Le directeur de l’Institut des Nations unies  pour la  recherche  sur le désarmement (Unidir), M.  Robin Geiss, a appelé, le 21 octobre, à une action urgente pour anticiper à la fois les menaces et les opportunités des technologies émergentes.

Cet appel a été lancé lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur les promesses et les dangers des avancées technologiques sur la paix et la sécurité internationales.

A cette occasion, le Conseil  de sécurité a   exploré  la nature à double tranchant des avancées technologiques rapides allant de l’Intelligence artificielle (Ia) à la neurotechnologie, en   mettant en évidence à la fois les solutions révolutionnaires et les risques émergents pour la paix et la sécurité mondiales.

Ouvrant la voie aux discussions, M. Geiss a souligné le rythme effréné des avancées scientifiques dans des domaines tels que la robotique avancée, l’impression 3D, l’Ia générative et l’espace. « Alors qu’il a fallu près de 50 ans pour que le réseau électrique des années 1880 atteigne 100 millions de foyers, Chatgpt a franchi le même cap en seulement deux mois en 2022 », a-t-il dit.

Concernant l’avenir, il a prédit que la prochaine décennie verrait également des avancées majeures dans l’Ia générale capable de « comprendre, d’apprendre et d’appliquer » des connaissances dans un large éventail de contextes.

Au cours de ce Conseil, les professeurs Jocelyne Bloch et Grégoire Courtine ont, également, fait un exposé présentant des avancées neurotechnologiques.  « Nous avons récemment restauré la mobilité du bras chez un patient tétraplégique et prévoyons d’étendre la thérapie aux paralysies liées aux accidents vasculaires cérébraux et aux maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson », a déclaré la Pr Bloch.

Quant à lui, le Pr Courtine, neuroscientifique français, a évoqué l’impact sociétal plus large de ces avancées. « Ces progrès auront un impact significatif sur la vie de nombreuses personnes, notamment de jeunes athlètes blessés, des soldats revenant du combat paralysés ou des civils victimes collatérales », a-t-il noté.

Au-delà des avantages individuels, a-t-il précisé, l’application généralisée de la neurotechnologie allégerait, également, les fardeaux sociaux et économiques. Toutefois, il a averti que les interfaces cerveau-machine, comme celles utilisées dans leurs recherches, pourraient être exploitées à des fins non thérapeutiques ou militaires.

« Nos patients peuvent déjà contrôler des drones par la pensée », a-t-il averti,  prévenant que des personnes en bonne santé pourraient utilisées de telles capacités  à des fins non médicales, pouvant entraîner de nouveaux risques de sécurité. (ACI)

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