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Les faits et réalités sur la question de Taiwan

LI Yan, ambassadeur de Chine au Congo/Photo d'archives.

La question de Taiwan n’est pas une question totalement nouvelle pour vous. Comme tout le monde le sait, il n’existe qu’une seule Chine dans le monde, Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois et le gouvernement de la République populaire de Chine est l’unique gouvernement légal représentant toute la Chine. C’est une réalité objective incontestable et un consensus international flagrant. Mais ces derniers temps, certains pays isolés ont déformé la résolution 2758 de l’Assemblée générale de l’ONU et prôné une allégation fallacieuse selon laquelle « le statut de Taiwan est indéterminé ». C’est un acte très méchant qui a mis à l’épreuve le consensus d’une seule Chine reconnu par la communauté internationale et porté gravement atteinte aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de la Chine.

Taiwan fait partie intégrante de la Chine, c’est non seulement une réalité indéniable, mais aussi un préalable pour analyser la question de Taiwan. Nous devons le comprendre sur le plan historique et juridique.

D’une part, sur le plan historique, les échanges entre la Chine et la région de Taiwan remonte à l’époque des Trois Royaumes il y a 1800 ans. Le Royaume de Wu, dans le but d’élargir son territoire, a envoyé une armée à Taiwan pour développer et gérer l’île. Depuis lors, Taiwan est intégré dans la carte de la nation chinoise. À partie de 14e siècle, le gouvernement chinois a commencé à installer des organes administratifs à Taiwan pour exercer son pouvoir sur cette région. En 1895, le gouvernement des Qing était forcé de céder Taiwan au Japon après son échec dans la Première Guerre sino-japonaise. Pendant un demi-siècle sous l’occupation japonaise, les compatriotes taiwanais n’ont jamais cessé leur lutte.

D’autre part, sur le plan juridique, la Déclaration du Caire de 1943 et la Déclaration de Potsdam de 1945 ont stipulé clairement que le Japon devait restituer à la Chine tous les territoires chinois qu’il a dérobés. Ces documents juridiquement contraignants au niveau mondial constitue une partie importante de l’ordre international établi après la Seconde Guerre mondiale et un fondement juridique du lien inséparable entre la partie continentale et la région de Taiwan. Même si les deux rives du Détroit se trouvent depuis longtemps dans une situation particulière de confrontation politique, le fait selon lequel les deux côtés du détroit de Taiwan appartiennent à une seule Chine n’a jamais changé, et la souveraineté et le territoire de la Chine n’ont jamais été divisés.

Dans la résolution 2758 adoptée en 1971, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé le rétablissement de la République populaire de Chine dans tous ses droits et la reconnaissance des représentants de son gouvernement comme les seuls représentants légitimes de la Chine à l’ONU. Le Congo est un pays coauteurs de cette résolution, nous le gardons toujours à l’esprit. La résolution 2758 a non seulement permis de régler définitivement, sur les plans politique, juridique et procédural, la question de la représentation de la Chine toute entière, y compris Taiwan, au sein des Nations Unies, mais aussi de fixer les principes suivants : Il n’existe qu’une seule Chine dans le monde, Taiwan n’est pas un pays mais une partie intégrante du territoire chinois. Il n’y a qu’un seul siège pour la Chine à l’ONU. Le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul représentant légal de la Chine à l’ONU. Et il n’existe pas « deux Chine » ou « une Chine, un Taiwan ».

C’est à partir de ces faits historiques et bases juridiques que nous pourrons mieux comprendre le principe d’une seule Chine.

Premièrement, le principe d’une seule Chine est le fondement de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale de la Chine. La question de Taiwan se trouve au cœur des intérêts vitaux de la Chine. La région de Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois. Le lien entre la partie continentale et  Taiwan est pareil que celui entre le Congo et l’île M’bamou ou celui entre la France et la Corse. La question de Taiwan relève des affaires intérieures de la Chine. Quelle que soit l’évolution de la situation sur l’île de Taiwan, le fait qu’il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et que Taiwan fait partie intégrante de la Chine restera inchangé. Le courant historique de la réunification pacifique entre les deux rives du Détroit restera aussi inchangé.

Deuxièmement, le principe d’une seule Chine est la condition préalable et le fondement politique de l’établissement et du développement des relations entre la Chine et tous les pays du monde. 183 pays, y compris les États-Unis, ont établi et développé des relations diplomatiques avec la Chine sur la base du principe d’une seule Chine. Tous les pays ayant les relations diplomatiques avec la Chine, qu’il soit le premier ou le 183e,la République de Nauru, s’engagent tous à rester fidèle au principe d’une seule Chine et l’a inscrit dans les documents politiques signés avec la Chine, tels que le communiqué conjoint sur l’établissement des relations diplomatiques et la déclaration conjointe, et ils ont tous rompu leur soi-disantes relations « diplomatiques » avec Taiwan. Cela démontre pleinement que l’attachement au principe d’une seule Chine représente l’intérêt fondamental du monde entier, bénéficie de l’adhésion des peuples et correspond au cours du monde. Sous la direction du Président Denis SASSOU-N’GUESSO, le gouvernement congolais accorde toujours un soutien ferme à la partie chinoise sur la question de Taiwan, ce qui reflète une haute confiance politique mutuelle entre nos deux parties et illustre le sens profond du partenariat de coopération stratégique global entre nos deux pays. C’est justement sur cette base que l’amitié et la coopération sino-conoglaises ont connu sans cesse un développement approfondi et fructueux.

Troisièmement, le principe d’une seule Chine est un consensus universellement reconnu par la communauté internationale et une norme fondamentale régissant les relations internationales. Depuis l’adoption de la résolution 2758 par l’Assemblée générale des Nations Unies, l’ONU et ses institutions spécialisées ainsi que les autres organisations intergouvernementales observent toutes cette résolution. Elles reconnaissent tous le fait que Taiwan est une province de la Chine, et que les autorités de Taiwan ne disposent pas de soi-disante représentation sur la scène internationale. Le Bureau des affaires juridiques de l’ONU a publié plusieurs remarques juridiques qui expliquent clairement que « Taiwan fait partie intégrante de la Chine » et que « Taiwan, province de la Chine, n’a pas de statut indépendant ». Depuis plusieurs décennies, le Secrétaire général de l’ONU et son porte-parole expriment clairement leur attachement au principe d’une seule Chine lors de leurs déclarations sur la question de Taiwan. Le principe d’une seule Chine est aussi un préalable pour la participation de la région de Taiwan aux activités des organisations internationales en tant qu’entité non-souveraine. La 77e Assemblée mondiale de la Santé (AMS) se tiendra en fin de ce mois. Depuis des années consécutives, l’AMS a refusé de discuter du projet sur la question de Taiwan. Ces dernières années, plus de 100 pays, dont le Congo, ont affirmé à la partie chinoise leur attachement au principe d’une seule Chine et leur opposition à la participation de Taiwan à l’AMS, ce qui se traduit par des lettres qu’ils ont adressées au Directeur général de l’OMS ou des déclarations conjointes qu’ils ont publiées. Voilà une illustration concrète de la reconnaissance du principe d’une seule Chine dans le monde entier.

La question de Taiwan est née de l’humiliation faite à la nation chinoise dans le passé et elle sera réglée avec le renouveau de la nation chinoise. « La réunification pacifique » et « un pays, deux systèmes » constituent notre principe fondamental pour résoudre la question de Taiwan. Nous continuerons, sur la base du principe d’une seule Chine et du « Consensus de 1992 », de travailler à la réunification pacifique avec la plus grande sincérité et le maximum d’efforts. Dans le même temps, notre ligne rouge est très claire. La séparation de Taiwan de la Chine n’est jamais permise. Les activités sécessionnistes de « l’indépendance de Taiwan », sous quelque forme que ce soit, n’ont aucune marge de manœuvre à exploiter. Nous ne restons jamais les bras croisés face à toute tentative visant à s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et à entraver la réunification de la Chine en instrumentalisant la question de Taiwan.

Dans le monde d’aujourd’hui, le colonialisme a été délaissé dans les cendres de l’histoire. Mais l’hégémonisme, l’ingérence dans les affaires intérieures et d’autres pensées colonialistes persistent encore. La Chine et le Congo ont tous subi le colonialisme. Nos deux pays prennent conscience de l’importance de l’indépendance nationale et gardent à l’esprit une simple vérité, à savoir que le sous-développement conduit à l’humiliation. Les deux pays ont le courage de défendre la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement, pour préserver ensemble la paix et la justice dans le monde et travaillent inlassablement pour contribuer à l’avènement d’un monde de paix durable, de sécurité universelle, de prospérité commune, ouvert, inclusif, propre et beau.

Ambassadeur de Chine au Congo

LI Yan           

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