Les ministres de l’Économie forestière et des Zones économiques spéciales, respectivement, Rosalie Matondo et Jean-Marc Thystère-Tchicaya, accompagnés du Président-directeur général (Pdg) de la société Asc Impact, Karl E. Kirchmayer, ont effectué une mission d’inspection sur le site destiné au développement du projet Aforest Congo, dans le département des plateaux.
Ce projet, devant être développé sur une superficie de 218.000 hectares par la société Asc Impact, vise à promouvoir des activités industrielles et des plantations agroforestières, s’inscrivant ainsi dans le cadre des efforts de diversification économique du pays.
Concernant les investissements prévus de 100 millions d’euros pour le reboisement et plusieurs centaines de millions pour l’industrialisation, Asc Impact entend aller au-delà de la simple reforestation. Cette entreprise ambitionne également d’impulser des unités économiques susceptibles de créer des emplois.
L’entreprise prévoit aussi de s’investir dans la transformation du bois, contribuant ainsi à l’objectif national de valorisation d’un million d’hectares de terres pour des plantations forestières et agroforestières, notamment dans les zones de savane.
À ce sujet, le Pdg de la société Asc Impact a souligné que son entreprise est impliquée et intéressée par l’afforestation et souhaite accompagner le gouvernement dans son programme d’atteinte d’un million d’hectares de plantations forestières et agroforestières dans les zones de savane.
La mise en place du projet Aforest Congo pourrait être officialisée sous peu par la signature d’un bail emphytéotique de 25 ans, renouvelable, entre les ministères concernés et Asc Impact.
Avant cette étape, une étude socio-économique sera menée pour analyser la nature des sols, la végétation, les ressources en eau et pour identifier les communautés locales possédant des droits coutumiers sur ces terres.
« Après l’analyse de ce projet et du plan de faisabilité, le gouvernement pourrait concéder ce site choisi. Pour commencer, nous entreprenons une enquête socio-économique pour étudier la nature des sols, de la végétation, les cours d’eau traversant le site, ainsi que les populations locales, leurs moyens de subsistance et leurs droits traditionnels », a expliqué Rosalie Matondo.
Le projet Aforest Congo s’intègre dans l’extension de la Zone économique spéciale Oyo-Ollombo et est considéré comme un atout majeur pour les communautés locales. Il s’aligne avec les efforts du pays en matière de reboisement et s’ajoute à d’autres initiatives nationales pour renforcer la durabilité environnementale.
« Ici, nous allons, par la loi, ouvrir une emprise B afin que l’investisseur puisse bénéficier d’un cadre attractif et économique garantissant la pérennité de ces investissements », a indiqué Thystère-Tchicaya, précisant que ce projet va générer des chaînes de valeur à forte intensité de main-d’œuvre.
Pour le sous-préfet du district de Gamboma, Marcel Eboki, ce projet représente une opportunité majeure pour améliorer les conditions de vie des populations locales et créer de nouvelles perspectives pour la jeunesse. Aforest Congo se présente comme une avancée clé vers la réalisation des objectifs nationaux de développement durable et de protection de l’environnement.
ASC Impact est présente en Europe et dans plusieurs pays africains. Elle ambitionne d’étendre la couverture forestière congolaise tout en soutenant une économie plus verte, a-t-on appris.
Par Dédé Massamba
