Le développement du sport en République du Congo, comme dans de nombreux pays, est confronté à plusieurs difficultés. Mais, il existe des solutions potentielles pour surmonter ces défis. Le Congo pourrait améliorer significativement son paysage sportif en tenant compte de quelques approches, afin de favoriser une culture d’activité physique bénéfique pour toute la population.
Fédérateurs et vecteurs d’inclusion et d’équité, le sport est cité dans l’Agenda 2030 pour le développement durable adopté par les Nations unies en 2015. Ils contribuent à l’atteinte de plusieurs Objectifs de développement durable (Odd), notamment, en matière de paix, d’égalité femmes-hommes, de santé, d’éducation, de réduction des inégalités, et de cohésion sociale.
Les freins majeurs à la pratique sportive et au développement du sport en République du Congo sont liés à plusieurs pesanteurs liés au manque d’infrastructures, aux installations sportives souvent insuffisantes ou mal entretenues, limitant la pratique du sport pour la population, au financement limité car le budget alloué au sport est souvent faible, ce qui entrave le développement des programmes sportifs et des événements.
La formation des entraîneurs constitue également un frein pour le développement du sport au Congo. Le manque de formation et de qualifications pour les entraîneurs et les éducateurs sportifs réduit la qualité de l’encadrement. A cela s’ajoute le faible soutien institutionnel. Un manque de politique sportive claire et de soutien gouvernemental peut ralentir le développement du sport à tous les niveaux.
La population congolaise possède une culture sportive sous-développée contribuant significativement au manque de résultats aux compétitions internationales. Le sport, en effet, n’est pas toujours perçu comme une priorité, tant au niveau individuel que collectif, ce qui peut limiter l’engagement. A cela s’ajoute l’accès inégal aux opportunités. Les zones rurales et les communautés défavorisées peuvent avoir moins accès aux ressources sportives et aux programmes.
Pour permettre à la République du Congo d’améliorer son paysage sportif, il est plus que nécessaire d’envisager quelques pistes de solutions potentielles notamment, renforcer l’Investissement dans les infrastructures pour rénover les installations sportives dans tout le pays, en s’assurant qu’elles soient accessibles à tous.
L’augmentation du financement public et l’apport des capitaux privés devraient aussi être un atout majeur, en sensibilisant les investisseurs privés de l’importance du sport dans le développement social et économique pour les inciter à investir davantage.
Le Congo pourrait s’atteler à la formation et la certification des entraîneurs sportifs en mettant en place des programmes de formation, en partenariat avec des organismes internationaux dans les différentes disciplines.
A cet effet, le ministère des sports devra procéder à l’élaboration d’une politique nationale du sport à l’instar de la politique nationale de la décentralisation. Il sera question de créer une stratégie nationale qui soutienne le développement du sport à tous les niveaux, en impliquant les acteurs locaux et les organisations sportives.
La promotion de la culture sportive fait aussi partie des potentielles solutions. Le gouvernement devrait lancer des campagnes de sensibilisation sur les bienfaits du sport pour la santé et le bien-être, pour encourager la participation à des activités sportives. Il devra, également, développer des programmes inclusifs en mettant en place ceux garantissant un accès équitable aux activités sportives pour tous, en particulier pour les jeunes et les populations rurales.
Un pays ne peut se développer seul, c’est pourquoi la République du Congo devrait nouer des partenariats avec des Organisations non gouvernementales (Ong) et des institutions internationales pour bénéficier de leurs expériences et expertises dans le développement sportif.
Sosthène Euphrasie Milandou
