BRAZZAVILLE, 29 JUIN (ACI) – Le directeur général des transports terrestres, M. Sadate Girest Bokenga Manzékélé a récemment rencontré les promoteurs des auto-écoles à Brazzaville, pour discuter sur la formation, l’obtention et de la catégorisation du permis de conduire ainsi que le manque moto-écoles et auto-écoles, en vue de préparer les assises pour les réformes de ce secteur.
Cette rencontre, la première du genre, a eu pour objectif principal, l’examen des différents problèmes qui affectent le transport routier en commençant par la formation continue, l’obtention du permis de conduire et le comportement des conducteurs dans la circulation, afin de diminuer le nombre d’accidents et décès sur les routes.
Entre 2018 et 2022, il y a eu un total de 16 859 accidents recensés par la Direction générale des transports terrestres (Dgtt) dont 1 516 étaient mortels. Ces accidents ont entraîné plus de 1700 décès et plus de 5000 blessés graves.
A cette occasion, M. Bokenga Manzékélé a indiqué que les auto-écoles jouent un rôle essentiel dans la chaîne de transport. Il est important d’améliorer la formation des moniteurs et des conducteurs, afin d’éviter les comportements dangereux sur les routes, a-t-il dit, tout en proposant de mettre en place des réformes pour renforcer l’éducation des chauffeurs et la déontologie professionnelle.
«La conduite est un nouveau mode de vie et la prudence s’impose. C’est au gouvernement et ses partenaires, d’apprendre aux usagers comment rouler en toute sécurité. Certains chauffeurs obtiennent leur permis par des pratiques illégales, telles que l’achat ou la permutation de permis de manière frauduleuse et sans avoir reçu une formation adéquate», a souligné M. Bokenga Manzékélé.
Par ailleurs, il a déploré le manque de moto – écoles et de centres de formations pour les moniteurs dans tout le pays ainsi que la formation pour le passage d’une catégorie de permis à une autre. C’est une opportunité pour les partenaires et les investisseurs d’ouvrir des centres de moto-école, a ajouté M. Bokenga Manzékélé.
«Les accidents impliquant des motocyclistes sont en tête du classement actuellement. L’urgence est de mettre en place des centres de formations spécifiques pour ces conducteurs et d’ouvrir d’autres filières. Pour être moniteur, il faut sortir d’un centre de formation des moniteurs. Ceux qui forment doivent être formés. Aujourd’hui, il y a des centres d’auto-écoles que nous ne maîtrisons», a-t-il insisté.
En outre, M. Bokenga Manzékélé a rappelé que lors du lancement du permis de conduire biométrique, le ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, M. Honoré Sayi, avait souhaité mettre en place une licence professionnelle pour distinguer le chauffeur ordinaire au chauffeur professionnel. «Les professionnels auront une formation distincte avec une déontologie professionnelle. On va imposer des nouvelles bases», a-t-il rassuré.
Au cours de ces réunions, les auto-écoles qui sont à la première chaîne des transports vont proposer des pistes de solutions, entre autres la mise en place du permis avec des points qui seront retirés pour une période donnée ou annuler définitivement pour des contraventions.
«La validité du permis dépendra des capacités du détenteur, du respect du code de la route et de son comportement sur la route», a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, M. Bokenga Manzékélé a informé les usagers de la route de continuer à utiliser leur permis de conduire jusqu’à l’expiration, avant de passer à la biométrie. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)