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Congo/Société : L’Aabm plaide pour la reconnaissance de Boueta Mbongo

Le président de l'Aabm et son collaborateur

BRAZZAVILLE, 16 NOV (ACI)- L’Association amis de Boueta Mbongo (Aabm) a appelé, le 11 novembre à Brazzaville, à une reconnaissance des figures historiques africaines en l’occurrence, le chef de la résistance contre la colonisation Malonga Mi-Mpanzu alias Boueta Mbongo ignorées dans les mémoires collectives.

Le président de cette association, M. Isidore Louengo, a lancé cet appel à l’occasion de la commémoration du 126e anniversaire de la mort de Boueta Mbongo. A cet effet, il a mis en lumière les inégalités dans la reconnaissance des figures historiques africaines par rapport aux personnalités honorées en Occident.

Selon lui, tout comme Martin Luther King, Jeanne d’Arc ou Alexandre Pouchkine, les héros africains méritent des hommages nationaux et internationaux avec des commémorations, des effigies et des enseignements dans les écoles.

« Des figures historiques telles que Simon Kimbangu en Rdc ou Pierre Savorgnan de Brazza en République du Congo sont reconnues, alors que d’autres, comme Boueta Mbongo, restent largement ignorées dans les mémoires collectives », a déploré M. Louengo.

L’effigie de Boueta Mbongo

Il a, aussi,  souhaité que l’hommage de reconnaissance rendu à ses personnalités soit élargi à tous les héros de cette période pour matérialiser leur immortalité,  concrètement pour les rendre plus accessibles à toutes les couches sociales.

« Les Boueta Mbongo, Mama Ngunga, Mabiala Ma Nganga, Matsua etc….et d’autres figures de proue du 20e siècle quelle que soit leur obédience,  mérite d’être honorée  sans état d’âme. Ils méritent d’être au firmament de la scène géo spatiale et être étudiée  convenablement par nos descendants. Leur reconnaissance concrète servira d’exemples à part entière », a-t- il souligné.

Selon M. Louengo, il est temps que l’Afrique et ses partenaires occidentaux mettent fin aux silences historiques et assurent une transmission juste de ce patrimoine aux générations futures.

« Les précurseurs de notre indépendance sont dans les annales des oubliettes. C’est vrai, certaines avenues et infrastructures portent leur dénomination. A l’école, on parle timidement de ces personnages. Jamais l’état congolais n’a pensé à la descendance des familles respectives de ces éminents héros des indépendances, ni à leurs villages respectifs», a regretté  M. Louengo.

En outre, M. Louengo a dénoncé l’absence de jours fériés ou de monuments en leur honneur. « C’est inimaginable à l’aube du 21e  siècle qu’on puisse balayer de revers de mains cette noble histoire bien méritée…s’en passer de cette histoire, c’est désorienter le devenir de toutes les générations », a-t- il fait savoir.

Les participants à la commémoration

Le Congo et la France doivent faire bon usage de cette commune histoire pour quelle profite aux générations futures, a martelé, le président de l’Aabm.

L’association a également évoqué un courrier adressé aux autorités françaises et congolaises en mai dernier, appelant à une reconnaissance des familles et des villages d’origine de ces figures de la résistance.

En rappel, l’association a déjà menée plusieurs actions, entre autres, la marche sportive dans le Pool et  la distribution des livres à  Boko et Mbandza Dounga. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

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