BRAZZAVILLE, 15 NOV (ACI) – La Génération auto-entrepreneur (Gae) et Yekolab ont signé, le 13 novembre à Brazzaville, un protocole d’accord pour la formation aux métiers numériques et l’incubation de 300 jeunes porteurs de projets afin de les soutenir dans leur insertion socio-économique.
Cette formation d’un mois est une opportunité pour le coordonnateur de la Gae, M. Dignes Elvis Okombi Tsalissan, de tendre la main à cette jeunesse dont plus de 50 % est sans emploi et victime d’exclusion sociale, économique et politique.
Selon les données partagées, 68 % des jeunes Congolais aspirent à rejoindre la fonction publique, alors que seulement 17 % s’orientent vers l’entrepreneuriat et 37 % ne sont ni en éducation, ni en emploi, encore moins en formation.
Dans le but d’inverser cette tendance, M. Okombi Tsalissan a souligné l’urgence de répondre aux défis liés au chômage et a pris l’engagement de sélectionner des projets pertinents et d’accompagner les meilleurs jeunes. Il a précisé que le processus de sélection de cette première cohorte s’est basé sur le mérite et s’est déroulé sans favoritisme.
«Je voudrais vous rassurer qu’aucun projet n’a été sélectionné sur des bases subjectives. À l’issue de cette formation, les projets méritants seront financés, et un prix de distinction sera lancé pour récompenser ceux qui auront fait preuve de créativité, d’assiduité et d’innovation», a-t-il insisté.
A cette occasion, le coordonnateur de la Gae a rappelé l’importance de la persévérance et de l’audace pour surmonter les obstacles.
«Donnez-vous le droit de rêver, soyez audacieux. Mais surtout, commencez quelque chose, prenez le risque de vous tromper, mais n’abandonnez jamais», a-t-il exhorté. Il a encouragé les jeunes à saisir les opportunités qu’offre le potentiel économique du Congo.
Présentant la mission de Yekolab, la directrice générale de cette école de formation, Mme Dominique Opana, s’est dite heureuse d’accompagner ces jeunes vers leur autonomisation et de les former en tant qu’entrepreneurs responsables.
« Notre objectif est que chaque jeune puisse devenir autonome et aider notre pays à avancer. Il s’agit non seulement de développer vos projets, mais aussi d’acquérir les outils et compétences nécessaires pour transformer vos idées en entreprises viables», a-t-elle martelé.
A cet effet, Mme Opana a encouragé les jeunes sélectionnés à investir leur temps et à faire preuve de sérieux.
Depuis sa création en 2014, Yekolab a formé et accompagné plus de 2 500 développeurs et designers. L’association propose aussi des programmes variés, allant de la robotique et de la programmation pour les enfants de 7 à 18 ans, jusqu’à une formation avancée en intelligence artificielle pour les porteurs de projets. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)