Brazzaville, 05 Nov (ACI)- La Génération auto-entrepreneur (Gae) a remis à 300 jeunes artisans, le 4 novembre à Brazzaville, des cartes professionnelles et des autorisations d’ouverture d’atelier ou d’une entreprise artisanale.
Cette initiative du mouvement « Pona Ekolo », vise à formaliser 500 000 auto-entrepreneurs à travers le pays et à valoriser les métiers artisanaux, intégrant des secteurs divers tels que la menuiserie, la boulangerie, la mécanique, la maroquinerie et la peinture.
Intervenant à cette occasion, la directrice générale de l’Agence nationale de l’artisanat (Ana), Mme Emma Mireille Opa Elion, a rappelé que le secteur artisanal représente un gisement d’opportunités pour l’auto-entrepreneuriat et la création de richesses. Elle a encouragé les jeunes à envisager l’auto-entrepreneuriat comme un levier pour l’indépendance économique.
« La carte d’artisan est votre document professionnel, à l’image d’un acte de naissance ou d’une licence sportive. Que ce soit le coiffeur, le couturier ou le vendeur de quartier, ces personnes créent de la richesse, souvent dans l’ombre, mais jouent un rôle essentiel pour l’économie », a-t-elle déclaré.
Selon elle, l’Etat a, entre autres obligations, de promouvoir les œuvres, faciliter l’accès aux procédures administratives, et offrir des opportunités de visibilité aux artisans sur les scènes nationale et internationale.
Cependant, Mme Opa Elion a indiqué que l’artisan a aussi des devoirs envers la population dont le plus important est la transformation, la production des œuvres de qualité. « Car vous êtes nos ambassadeurs au plan national et au plan international », a-t- elle souligné.
Pour sa part, le coordonnateur général de la Gae, M. Elvis Digne Elvis Okombi Tsalissan a fait savoir que ce lancement marque le début d’une nouvelle aventure exigeant rigueur, enthousiasme et persévérance.
A cette occasion, il a révélé l’importance de l’innovation et de la qualité dans les métiers d’art, citant des exemples de succès internationaux et locaux. « L’innovation distingue le leader du suiveur.
Tous les artisans qui ont innové sont rentrés dans l’histoire, car leurs œuvres ont dépassé les frontières et les époques », a mentionné M. Okombi Tsalissan tout en demandant aux artisans à ne pas se contenter des acquis mais à perfectionner leurs compétences pour atteindre de nouveaux marchés.
« En trois mois j’ai appris à décoré avec des tissus les chaussures, les sacs, les boucles d’oreilles et les pots de fleurs. Je suis très heureuse de recevoir ces documents sans dépenser aucun francs », a confié Mme Marina Bassompa, l’une des bénéficiaires.
Le programme de formalisation se poursuivra dans d’autres régions, notamment à Pointe-Noire avant de s’étendre aux départements de l’intérieur du pays. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)