Congo/Santé : Un mémorandum d’entente pour l’amélioration des soins médicaux

BRAZZAVILLE, 09 JUIN (ACI)- Les promoteurs des formations sanitaires privées et confessionnelles sélectionnées dans la mise en œuvre du Financement basé sur la performance (Fbp) ont signé, le 7 juin à Brazzaville, un mémorandum d’entente avec les districts sanitaires, les directions départementales des soins et services de santé ainsi que les comités départementaux de vérification et de validation

Ce mémorandum signé au cours d’une journée de réflexion sur l’intégration du sous-secteur privé de la santé concerne l’engagement au respect des principes clés d’application de l’achat stratégique et des mécanismes pour l’amélioration de la santé de la population.

Les engagements entre les parties portent, entre autres, sur la négociation et application du tarif forfaitaire par la Fosa, la stabilité des ressources humaines formées en Fbp, la gestion des fonds subsides et le respect de l’outil indice, la prise en charge des indigents dans le cadre des fonds d’équité ainsi que le développement des services mère et enfant.

A cela s’ajoutent, l’approvisionnement en médicaments essentiels, intrants de base et utilisation des équipements reçus et des unités d’investissements.

En effet, dans le but d’accélérer le progrès vers la couverture sanitaire universelle et renforcer la résilience du système de santé, le gouvernement et la Banque mondiale ont lancé le projet « Kobikissa » visant à renforcer le sous-secteur privé de la santé.

Les participants lors des échanges

Ce projet vise non seulement à réguler et améliorer le secteur privé de la santé, mais aussi à préparer une transition harmonieuse vers un système de santé universel et inclusif au Congo.

Ouvrant les travaux de cette journée de réflexion, le Conseiller à la santé du ministre de la Santé et de la population, M. Jean Claude Mobousse, a indiqué que cette journée est une occasion d’échanger sur les difficultés que rencontres les formations sanitaires privées et confessionnelles dans la règlementation et l’intégration dans les activités du ministère de tutelle.

« La majeure partie des formations privées ne sont pas règlementés et exercent en toute illégalité ce qui est un frein à l’octroi des financements publics en général et en particulier du projet Kobikissa », a-t- il déploré.

Intervenant à cette occasion, l’inspecteur général de la Santé, le Pr Richard Bileckot a fait savoir que l’objectif de cette journée est de voir comment faire assurer au secteur privé de la santé, toute sa place, sa fonction, son l’importance, en tenant compte des faits réels.

« Ce projet représente une réponse stratégique à la prépondérance des centres de santés privées par rapport aux centres publics. C’est le cas dans la plupart des pays, sauf un seul, Cuba. Il prévoit de mettre fin aux pratiques illégales dans ce secteur en facilitant les procédures d’autorisation pour les établissements privés et en formant les professionnels de santé », a-t-il expliqué.

 Les centres de santé conforment aux normes et prouvant leur efficacité recevront des subventions de l’État, ce qui contribuera à améliorer leur plateau technique et à assurer la disponibilité des médicaments » a souligné le Pr Bileckot.

L’État a choisi, pour cette deuxième fois, d’injecter à peu près un milliard de F cfa pour que ces formations sanitaires privées offrent des services de qualité aux citoyens congolais. Et, entend cette fois-ci mettre en place des mécanismes stricts de suivi et de redevabilité pour garantir l’utilisation adéquate des fonds publics, a-t-il notifié.

Lors de cette journée de réflexion, les participants ont été informés sur la procédure de régularisation des formations sanitaires privées et d’éligibilité aux fonds Kobikissa ainsi que la régularisation pour l’intégration du sous-secteur privé. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

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