BRAZZAVILLE, 31 JUIL (ACI)- L’Organisation internationale de la francophonie a financé le projet « Laboratoire vivant d’Eco-innovation pour une agriculture durable dans le bassin du Congo », un projet aux effets multiplicateurs noué en partenariat technique avec l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et innovation (Anvri).
Ce projet dont le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, Mme Delphine Edith Emmanuel a procédé au lancement le 30 juillet dernier, est une nouvelle approche de l’innovation agricole réunissant toutes les catégories d’acteurs du Système national de la recherche agronomique (Snra), notamment, les agriculteurs, les chercheurs, les enseignants-chercheurs, les institutions publiques et privées, les innovateurs et inventeurs congolais en vue d’élaborer et de mettre à l’essai conjointement des pratiques et des technologies novatrices.
A cette occasion, Mme Emmanuel a apprécié et remercié l’Oif pour la mise en œuvre du projet « Laboratoire vivant ». Pour elle, sans ce soutien financier ce projet n’aurait pas vu le jour.
Le directeur général de l’Anvri, M. Patric Obel Okeli a, pour sa part, insisté sur le fruit de partenariat avec l’organisation internationale de la francophonie. « Ce type de partenariat franc et sincère avec l’Oif étant très riche et prometteur, nous souhaitons le consolider davantage », a-t-il soutenu auprès du ministre en charge de l’innovation technologique.
L’approche des laboratoires vivants repose sur trois principes fondamentaux à savoir, mettre l’accent sur les besoins des agriculteursnedevant pas seulement mettre à l’essai les innovations proposées, mais ils apportent leurs connaissances et leur expérience à leur élaboration et à leur amélioration à chaque étape, des partenariats multidisciplinaires et multisectorielles dont l’Oif et l’Installation ainsi que la conduite des essais multi-locaux dans un contexte de vie réelle..
M. Okeli a signifié dans une interview à l’Agence congolaise d’information qu’ à mesure que le cycle se répète, les innovations sont continuellement adaptées pour tenir compte des commentaires des agriculteurs, des collaborateurs et des scientifiques, ainsi que pour prioriser les défis agroenvironnementaux.
« Comme les innovations qui en résultent sont élaborées conjointement avec les agriculteurs du début à la fin, elles ont plus de chances d’être adoptées par ces derniers. Le processus d’élaboration conjointe permet de s’assurer que les innovations sont économiquement viables, techniquement réalisables et souhaitables pour les producteurs, en plus d’être rigoureuses sur le plan scientifique. La collaboration avec les agriculteurs tout au long du cycle de l’innovation est donc essentielle », a-t- il expliqué.
Pour mettre en œuvre avec succès ce projet et atteindre les objectifs fixés, il est nécessaire d’élaborer un plan de mise en œuvre pour planifier les actions à réaliser et opérationnaliser les orientations stratégiques qui y sont déclinées. Ce plan fournira les détails sur les activités ainsi que les délais et les responsabilités des secteurs et des institutions.
L’accompagnement de l’Oif et des institutions publiques de recherche et de l’enseignement supérieur dans la conduite du projet Laboratoire vivant est significatif et déterminant, a fait savoir le directeur général de l’Anvri. (ACI/Sosthène Euphrasie Milandou)