BRAZZAVILLE, 10 OCT (ACI) – Les artisans miniers, les acteurs publics et privés, les organisations de la société civile et associations œuvrant dans le secteur des petites mines ont renforcé, du 8 au 9 octobre à Brazzaville, leurs capacités sur le développement d’entreprise et business plan.
Au cours d’un atelier, les experts ont développé des exercices pratiques afin de renforcer la compréhension et l’appropriation du concept de plan d’affaires. L’objectif est de permettre aux participants de maîtriser cet outil, indispensable dans la recherche de financement et le développement entrepreneurial.
Prenant la parole au nom de la représentante résidente du Pnud au Congo, le conseiller environnement développement durable et diversification de l’économie, M. Hollande Nziendolo a souligné, l’importance de fournir aux exploitants des outils pratiques afin de lever les obstacles liés à l’accès au financement.
Parmi ces outils, on note le plan d’affaires pour les entreprises et les projets de développement pour les coopératives et organisations d’intérêt économique, a-t-il dit.
Selon M. Nziendolo, le manque de compétences dans l’élaboration des dossiers de demande de prêts et de subventions reste un défi majeur pour les acteurs du secteur.
« Sans formation adéquate sur la rédaction d’un plan d’affaires bancable, il est difficile d’attirer l’attention des institutions financières », a-t-il déclaré, ajoutant que cet instrument est essentiel pour convaincre les banquiers et les bailleurs de fonds de soutenir des projets d’entreprise.
Dans son intervention, M. Nziendolo a exhorté les participants à tirer pleinement parti de cette opportunité pour transformer leurs initiatives en projets bancables, capables de contribuer au développement socio-économique du Congo, ainsi qu’à la création d’emplois et de richesses.
Ouvrant les travaux au nom du ministre d’Etat, ministre des industries minières et de la géologie, le directeur général des mines, M. Urbain Fiacre Opo a affirmé que cet atelier reflète la volonté des artisans miniers de travailler ensemble pour surmonter les défis liés au développement de la filière des minéraux de développement.
« Cet atelier qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme Acp-Ue, en faveur des minéraux de développement a pour but de mettre à la disposition de toutes les parties prenantes, les éléments essentiels de la gestion d’entreprise, notamment, sa structure, le développement des business et ses résultats », a-t-il fait savoir.
L’exploitation minière artisanale occupe une place centrale dans l’économie rurale du Congo, bien que la commercialisation des minéraux tels que le sable, le gravier ou encore l’argile échappe souvent au contrôle de l’État, contribuant ainsi faiblement au Produit intérieur brut (Pib).
Considérés à tort comme des minéraux de faible valeur, ces matériaux pourraient pourtant devenir un levier de croissance économique pour le Congo, tout en s’inscrivant dans la vision du président de la République du Congo, M. Denis Sassou-N’Guesso, qui accorde une attention particulière à la formation des jeunes et à la diversification de l’économie nationale.
Rappelant qu’en 2012, un plan d’action national sur le développement du secteur artisanal minier, élaboré avec l’appui du PNUD, avait identifié près de 5 000 artisans miniers, elle a déploré que la majorité d’entre eux n’ait toujours pas obtenu d’autorisation d’exploitation.(ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)