BRAZZAVILLE, 12 AOUT (ACI) – La police de la ville océane a interpelé récemment, deux individus présumés trafiquants fauniques avec deux pointes d’ivoire, des trophées d’éléphant, une espèce animale intégralement protégée au Congo.
Après cette interpellation, la police a saisi les agents de la direction départementale de l’Economie forestière de cette ville pour la suite de la procédure. Informé de la situation, le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (Palf) a apporté son assistance technique dans cette affaire.
Les pointes d’ivoire que la police a saisi en plein patrouille étaient emballées dans un sac qui aurait attiré l’attention des éléments de la force publique.
Selon la source proche du dossier, ces ivoires proviendraient des forêts du village Mabanda dans le district de Nyanga, département du Niari. Un éléphant aurait été abattu dans cette localité et ces ivoires arrachés par ces délinquants fauniques présumés devraient être vendu à Pointe-Noire.
Les deux individus seront poursuivis pour les délits de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire. Ces derniers vont répondre de leurs actes devant la justice. Ils risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende allant jusqu’à cinq millions de F cfa chacun, conformément à la loi.
Le gouvernement et les acteurs de la conservation ne cessent de marteler que l’abattage et le trafic des produits de faune sauvage conduisent à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde. Le Congo engagé à protéger ses espèces animales surtout en voie de disparition reste très vigilent. Il sanctionne vigoureusement tous ceux entravant la loi en matière de protection de la faune sauvage.
Rappelons qu’un individu avait été présenté le 26 juillet dernier au procureur de la République, près le tribunal de grande instance (Tgi) de Brazzaville pour les délits similaires. Ce présumé trafiquant a été placé à la maison d’arrêt de cette même ville en attendant l’ouverture de son procès. Celui-ci avait été interpelé par les agents de la police à Mboambé-Léfini dans le département du Pool, puis remis aux agents des eaux et forêts. Il détenait des sabots et poils de la queue d’éléphant qu’il comptait vendre.
La loi N°37-2008 sur la faune et les aires protégées en son article 27 dispose que « L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique ». (ACI/Blanchard Boté)