Congo/Environnement : Les journalistes informés sur la gestion des écosystèmes

BRAZZAVILLE, 17 JUIL (ACI)- Le ministre de l’environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, Secrétaire exécutive de la Commission climat Bassin du Congo (Ccbc), Mme Arlette Soudan Nonault,  a informé, le 16 juillet à Brazzaville, les acteurs médiatiques sur les enjeux liés à la gestion des écosystèmes.

Au cours d’un déjeuner de presse, elle a réaffirmé la détermination du gouvernement à poursuivre les efforts dans la gestion durable des écosystèmes, en citant les récentes lois n°33-2023 du 17 novembre 2023 portant gestion durable de l’environnement au Congo et n°72-2022 du 16 août 2022 d’orientation sur le développement durable.

« 32 ans après la loi de 91, nous avons la nouvelle loi n°33-2023. Je vais organiser une tournée de sensibilisation et je vais attendre l’effectivité du lancement de la radiotélévision du bassin du Congo en janvier pour porter, également, ces deux lois », a indiqué Mme Soudan Nonault.

En ce qui concerne la gestion de l’environnement, elle a mis en avant la transversalité de l’environnement dans les plans nationaux, notamment, à travers le Plan national de l’environnement (Pnae), la Stratégie nationale de développement durable (Sndd) et la stratégie nationale pour la réduction des risques et des catastrophes

« La Contribution déterminée au niveau national (Cdn) est le document fondamental qui prend en compte toute la transversalité de la question essentielle de la gestion de nos écosystèmes que ce soit le Pnae, le développement durable, la gestion même du bassin du Congo au sein de mon ministère », a-t-elle expliqué.

Le ministre en charge de l’Environnement et les journalistes lors du déjeuner de presse

Dans son propos, Mme Soudan Nonault a aussi insisté sur le besoin de valoriser et de monétiser la biodiversité et les ressources naturelles, à travers des mécanismes financiers tels que le marché du crédit carbone.

À ce sujet, le Congo entend mettre en place l’autorité de régulation sur le marché du crédit carbone pour se conformer à l’accord de Paris en allant du marché du crédit carbone souverain à celui du carbone volontaire.

 « Je ne veux pas du marché du crédit carbone volontaire qui oscille entre 3 et 7 dollars la tonne de carbone alors que le marché issu de l’accord de Paris va de 30 à 125 dollars. Si nous voulons avoir un partenariat gagnant-gagnant, il nous faut des mécanismes de quantification économique », a-t-elle fait savoir.

Selon Mme Soudan Nonault, le gouvernement met en œuvre des initiatives pour moderniser le tissu industriel tout en respectant les normes environnementales.

Le gouvernement compte aussi contrôler les politiques de programmation environnementale afin de minimiser l’impact des activités économiques sur les écosystèmes. Il s’agit, également, de changer les modes de consommation pour lutter contre les différentes pollutions et améliorer la qualité de vie des populations.

Photo de famille

De même, un cadre de gestion concerté et intégré des déchets pour la réduction des risques sanitaires liés à la pollution industrielle est en cours de mise en place.

Le ministre en charge de l’Environnement a, également, annoncé la création d’un système d’alerte climatique pour anticiper les événements extrêmes, ainsi que l’intégration des questions environnementales, climatiques et de biodiversité dans les programmes scolaires et les campagnes de sensibilisation nationales.

Pour renforcer ces initiatives, Mme Soudan Nonault a révélé que le gouvernement prévoit la création d’une Agence nationale de l’environnement pour favoriser l’exécution des projets en vue de bénéficier de financement des partenaires.

Par ailleurs, Mme Soudan Nonault a éclairé les journalistes sur les attributions de son ministère comparé à celui du ministère de l’Économie forestière. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

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