BRAZZAVILLE, 02 Oct (ACI) – Les tourbières de la Cuvette centrale, a déclaré le 26 septembre à Brazzaville, la ministre de l’environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, Mme Arlette Soudan-Nonault, exigent des actions concertées, tant au niveau local que mondial, pour préserver cet immense trésor écologique.
Cette déclaration a été faite lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de restitution des résultats de recherche sur le développement des options pour protéger les tourbières et les moyens de subsistance des communautés locales et autochtones de la Cuvette centrale.
« Ce potentiel unique qui s’étend à travers notre territoire et au-delà, sont des écosystèmes d’une importance cruciale pour la planète. Elles représentent l’une des plus grandes réserves de carbone au monde, occupant une place essentielle dans la lutte contre le changement climatique », a-t-elle indiqué.
Cependant, a-t-elle précisé, la protection des tourbières ne peut se faire au détriment des communautés locales et autochtones qui en dépendent pour leur subsistance. Ces populations qui vivent en harmonie avec la nature depuis des générations, détiennent des savoirs et des pratiques ancestrales qui représentent une richesse inestimable pour la gestion durable de ces écosystèmes, a-t-elle fait savoir. « Nos efforts doivent concilier protection environnementale et développement socio-économique », a-t-elle poursuivi.
Pour Mme Soudan-Nonault, les résultats des travaux de recherche qui seront présentés à l’issue de cet atelier, offrent des pistes prometteuses pour atteindre cet équilibre. « Grâce à la collaboration entre scientifiques, communautés locales, gouvernement et organisations internationales, nous disposons désormais d’options concrètes pour la protection des tourbières tout en améliorant les conditions de vie de nos populations », a-t-elle affirmé.
Dans son mot de circonstance, le coordonnateur du projet Congo Beat, le Pr Suspense Averti Ifo, a notifié que les tourbières de la Cuvette centrale, étendues sur 16,8 millions d’hectares, constituent le plus grand complexe tropical au monde. Ce complexe est très important pour l’humanité. Il piège près de 30 milliards de tonnes de carbone. Il régule le climat, de l’eau et des maladies et constituent un habitat pour une riche biodiversité exceptionnelle tant au niveau de la flore que de sa faune, a-t-il dit.
Pour sa part, le représentant de l’université de Leeds, le Dr Jonas Ngouhouo-Poufounmais, a rappelé que les scientifiques travaillent en collaboration avec le gouvernement, les peuples autochtones et les communautés. Cette collaboration, a-t-il affirmé, a permis de mettre les tourbières de la République du Congo sur la scène internationale.
« En travaillant de la même manière en collaboration dans le cadre de cet atelier, nous pouvons générer un plan de protection des moyens de subsistance et des tourbières adapté au 21e siècle et qui peut servir de modèle au monde sur la manière de protéger les personnes, leurs moyens de subsistance et l’environnement naturel », a-t-il rassuré. (ACI/Blanchard Boté)