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Congo/Economie : L’avant-projet de loi de finances pour l’exercice 2025 présenté aux sénateurs

Le ministre en charge du Budget présentant le budget devant le Sénat.

BRAZZAVILLE, 21 OCT (ACI)- Le ministre du Budget, des comptes publics et du portefeuille public, M. Ludovic Ngatsé, a présenté au Sénat, le 19 octobre à Brazzaville, l’avant-projet de loi de finances exercice 2025, visant à consolider les finances publiques du pays et à soutenir la croissance économique, estimée à 3,8 % l’année prochaine.  

Ce projet élaboré dans un contexte international marqué des tensions géopolitiques et économiques, prévoit une augmentation de 8,5 % des ressources budgétaires pour atteindre 2 826,6 milliards Fcfa en 2025. Les dépenses s’établiraient à 2 233,2 milliards de Fcfa contre 2 069,6 milliards de FCFA en 2024, soit une progression de 12,3%.

Aligné sur le Plan national de développement (Pnd) 2022-2026 et le programme de réformes économiques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), ce projet de loi a pour priorités l’amélioration des recettes fiscales et douanières de 286 milliards soit + 30,5% en 2025 par rapport à 2024, la maîtrise des dépenses publiques devant progresser de 12,3% par rapport à l’année précédente, soit une augmentation de 255 milliards de Fcfa. Ainsi que la gestion de la dette pour maintenir la stabilité économique.

« En matière des dépenses, l’accent sera mis principalement sur le soutien aux couches vulnérables, par l’augmentation des dépenses sociales essentielles, avec la régularisation de la situation de 50.000 employés précaires auprès de la Cnss et de la Camu. Et, l’accroissement des dépenses dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’action sociale et de l’assainissement des grandes villes », a-t-il expliqué.

A cela s’ajoute une attention particulière à l’appui de la décentralisation  que le Gouvernement a engagé  avec la création de trois nouveaux départements.

Selon, M. Ngatsé, le gouvernement entend réduire le niveau de la dette publique en affectant une partie des excédents primaires attendus des recettes pétrolières, aux remboursements de la dette extérieure et des arriérés intérieur, reprofilage de la dette contractée sur le marché des titres de la Cemac et amélioration de la stratégie d’intervention sur ce marché.

« Outre les priorités susmentionnées, une attention particulière sera accordée au suivi des différents risques budgétaires identifiés, en vue de prendre des mesures de mitigation appropriées », a-t-il fait savoir.

Rappelant que l’année 2025 va marquer le basculement du pays vers une gestion budgétaire en mode programme, M. Ngatsé a indiqué que ce budget programme va renforcer les pouvoirs de contrôle du parlement sur le budget.

Au regard des agrégats budgétaires, le gouvernement a jugé nécessaire de redéfinir une stratégie en matière de gestion budgétaire, du financement et de la trésorerie. De ce fait, il est préconisé, entre autres, des mesures.

« Il s’agira de limiter l’affectation des recettes à certaines administrations, respecter le plan d’apurement de la dette intérieure, rechercher des financements à long terme permettant le rachat de la dette du marché, obtenir le profilage de la dette de l’Etat et surtout celle du marché financier et limiter strictement l’émission des titres publics aux besoins de financement prévus dans la loi de finances », a-t-il souligné.

Le texte sera soumis à examen et vote des sénateurs dans les jours à venir.  (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

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