Congo/Droits de l’homme : Nécessité de sécuriser les droits fonciers coutumiers

BRAZZAVILLE, 24 OCT (ACI) – Le président du Forum pour la gouvernance et des droits de l’homme (Fgdh), M. Maixent Agnimba Emeka, a souligné, le 23 octobre à Brazzaville, la nécessité de la reconnaissance des droits fonciers coutumiers pour les populations locales.

Cette reconnaissance va permettre aux communautés de contribuer aux politiques de développement durable et de lutter contre le changement climatique.

« Si les populations locales et autochtones sont mieux outillées pour gérer les terres auxquelles elles ont droit, elles peuvent jouer un rôle crucial dans la réalisation des objectifs de réduction de la déforestation, de conservation de la biodiversité et d’atténuation des effets du changement climatique », a-t-il souligné à l’ouverture de l’atelier sur la sécurisation des droits fonciers coutumiers.

Ce premier atelier du genre s’inscrit dans le cadre du projet « Appui à la sécurisation et la gestion durable des terroirs des communautés locales et des populations autochtones (Asgedut) » en République du Congo que le Fgdh a mis en œuvre. Le but est d’identifier les défis et les perspectives de sécurisation des droits fonciers coutumiers et de valider l’état des lieux sur les droits fonciers coutumiers.

Pendant deux jours, les participants venus des ministères sectoriels ont identifié les défis et perspectives de sécurisation des droits fonciers au profit des communautés et des populations locales. Ils  ont formulé des recommandations pour sécuriser le foncier coutumier.

Selon M. Agnimba Emeka, ces efforts conjoints devraient permettre non seulement de protéger et de sécuriser les moyens de subsistance des communautés, mais aussi de préserver leurs savoir-faire ancestraux et de contribuer aux politiques gouvernementales.

« On ne peut pas empêcher l’attribution des terres aux activités minières, forestières, agro, industrielles. Nous avons invité les administrations qui s’occupent de la mise en œuvre de ces lois afin de chercher à concilier les lois nationales avec les droits de ces populations locales et autochtones, les politiques de développement, la protection des écosystèmes et de la biodiversité », a-t-il dit.

Le projet Asgedut se déroule en plusieurs phases. Il met l’accent sur la sécurisation des terres villageoises dans les plans d’affectation des terres et vise à encourager un développement équilibré tout en préservant les ressources naturelles. Il s’agit aussi de  la mise en place d’un plaidoyer en faveur des droits des populations locales sur leurs terres.

La première phase de ce projet, a débuté en avril dernier. En parallèle, des campagnes de sensibilisation se déroulent sur le terrain et il y’aura aussi des émissions de radio et de télévision. Une cartographie participative sera, également, menée pour appuyer la revendication des droits fonciers de ces communautés. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

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