BRAZZAVILLE, 08 OCT (ACI) – Les employés de la Société de transport public urbain (Stpu), en grève pour non-paiement de 24 mois d’arriérés de salaire, ont manifesté leur inquiétude, le 7 octobre à Brazzaville, sur la dégradation du parc automobile passant de 770 bus initialement à une cinquantaine en circulation dans les deux villes.
Ils ont accusé la direction de démonter et vendre les pièces des véhicules en panne.
« C’est une situation qui ne peut plus durer », a déclaré le secrétaire général de la section syndicale de la Stpu, M. Maxime Otilaire. Il a dénoncé une entreprise de fiction malgré sa création en 2015 par volonté politique du chef de l’État.
« La société qui générait initialement entre 120.000 et 150.000 F cfa par jour et par véhicule, fait face à une crise majeure. La promesse d’une subvention d’équilibre de 5 milliards de francs CFA pour 2024 n’a toujours pas été concrétisée », a regretté la section syndicale.
Cette énième grève affecte particulièrement les Brazzavillois les plus modestes. Un usager ayant requis l’anonymat a témoigné que ces bus permettaient aux populations de parcourir de longues distances à moindre coût, maintenant ils doivent payer jusqu’à 300 F cfa pour le même trajet.
Les employés en grève ont bloqué l’accès de la direction générale de cette société.
Selon la section syndicale de la Stpu, les revendications ont été portées sur le bureau du Premier ministre.
Créée en 2015 pour résoudre le problème du transport urbain, la Stpu semble aujourd’hui l’aggraver, laissant planer des doutes sur l’avenir du transport public à Brazzaville et à Pointe Noire. (ACI/Prisca MBOUALE)
