BRAZZAVILLE, 09 AOUT (ACI) – La région africaine fait face à une explosion des cas de Mpox autrement appelé la variole du singe, depuis le début de l’année 2024, touchant actuellement quinze pays, selon un communiqué de presse de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) parvenu à l’ACI.
Au total 2030 cas ont été confirmés et 13 décès depuis le début de l’année, contre 1145 cas et sept décès en 2023. Le Burundi, LE Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, jusque-là non affectés, ont récemment enregistré des cas.
En République démocratique du Congo (Rdc), concentrant plus de 90 % des cas, un nouveau variant apparu en septembre 2023 se propage dans la région orientale. Le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya ont signalé des cas de ce variant, tandis que des investigations sont en cours au Burundi.
Face à la propagation de cette maladie, l’Oms a élevé la réponse à l’épidémie au plus haut niveau avec une mobilisation internationale nécessaire. À cet effet, le directeur général de l’Oms, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a convoqué un comité d’experts pour évaluer si cette crise constitue une urgence de santé publique mondiale.
De son côté, la directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, le Dr Rebecca Matshidiso Moeti, a souligné l’urgence de contrôler la propagation du virus et l’importance de renforcer les mesures de contrôle en collaboration avec les partenaires.
Les modes de transmission varient selon les régions. En Rdc, le variant se transmet par contact sexuel et les mouvements de population, tandis qu’en Afrique du Sud, les cas concernent principalement les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. En Afrique de l’Ouest et du Centre, la transmission est liée à l’épidémie mondiale de 2022.
Pour améliorer la surveillance, le diagnostic, les soins cliniques, ainsi que la prévention et le contrôle des infections, l’Oms coordonne des efforts au niveau mondial, régional et national. Elle travaille aussi à la distribution de traitements et au déploiement de vaccins pour lutter contre le Mpox.
La maladie, transmise des animaux aux humains, est particulièrement observée près des forêts tropicales. La prévention repose sur la sensibilisation et l’éducation des communautés et des agents de santé pour stopper la transmission, selon le communiqué de presse.
Les premiers symptômes de la variole du singe sont la fièvre, des douleurs musculaires, une fatigue puis une éruption cutanée étendue apparaît. Le diagnostic de variole du singe est posé grâce à un test biologique (Pcr). Des complications surviennent dans 1 à 10 % des cas, rappelle-t-on. (ACI)
