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Afrique/Santé : Le Congo va augmenter de 50%  sa contribution financière à  l’Oms

Le ministre de la Santé et de la population.

BRAZZAVILLE, 27 AOÛT (ACI) – Le ministre de la Santé et de la population, M.  Gilbert Mokoki, a annoncé, le 26  août à Brazzaville,  que la République du Congo va augmenter de 50% sa contribution financière à l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour intégrer les défis de la santé liés aux changements climatiques.

Cette annonce a été faite  dans son discours de bienvenue à l’ouverture de  de la 74e  session du Comité régional de l’Oms. Il a appelé chaque pays à s’interroger sur la mise en œuvre des principales résolutions de la 73e  session du Comité régional de l’Oms pour l’Afrique.

A cette occasion, il s’est également préoccupé du financement durable afin d’appuyer le quatorzième programme général de travail 2025-2028, visant à répondre à la demande croissante d’amélioration du bien-être des populations.

Rappelant que l’Afrique est encore confrontée à une nouvelle urgence de santé publique, à savoir le Mpox ou variole du singe, M. Mokoki a, au nom des ministres en charge de la santé des États membres de l’Oms Afrique, appelé à tirer les leçons de toutes les épidémies et catastrophes vécues.

En outre, il a insisté sur l’intégration des défis sanitaires liés au changement climatique, aux conflits armés, à l’explosion démographique ainsi qu’à la santé maternelle et infantile. De même, il a aussi réaffirmé l’importance de la couverture sanitaire universelle et des soins de santé primaires.

De son côté, le directeur général de l’Oms, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a remercié M. Denis Sassou-N’Guesso pour son engagement à augmenter la contribution de 50%. «Les États doivent s’impliquer davantage pour la mobilisation des ressources », a-t-il indiqué.

En fin de mandat et première femme à occuper le poste de directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, Mme Rebecca Moeti Matshidiso a salué l’engagement du Congo à augmenter de 50% sa contribution financière à l’Oms.

Elle a également souligné les avancées que le pays a réalisées en matière de santé depuis 2009, notamment, dans la mise en place de la couverture sanitaire universelle, la gratuité des traitements contre plusieurs maladies, la décentralisation du financement, l’accès aux services et l’utilisation de la technologie.

En outre, Mme Moeti Matshidiso a exhorté les participants à s’unir pour une collaboration internationale afin de faire face aux nouveaux défis de la santé et à investir dans les soins de santé primaires pour lutter contre les maladies transmissibles, conformément à l’Agenda 2063 de l’Union africaine(Ua) et à la Stratégie africaine de la santé 2016-2030.

Pour sa part, la commissaire  l’Ua à la Santé, aux affaires humanitaires et au développement social, Mme Minata Samaté Cessouma, a plaidé pour un renforcement des partenariats avec les organisations internationales, les Ong, les partenaires multilatéraux et le secteur privé, afin de mobiliser les ressources nécessaires pour améliorer les systèmes de santé africains.

Elle a réitéré l’engagement des États africains à travailler ensemble pour améliorer la gouvernance de la santé, promouvoir l’équité et soutenir l’innovation dans le secteur. « Ensemble, nous pouvons construire un avenir où la santé pour tous devient une réalité », a affirmé Mme Samaté Cessouma.

Dans son discours, elle a mis en avant la création prochaine d’une Agence africaine du médicament, tout en soulignant l’importance du lien entre la santé, les changements climatiques et les déplacements forcés. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

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