Brazzaville, 04 Oct (ACI)- Les assises d’Abidjan sont l’occasion d’une revue de la coopération technique entre agences de presse membres de la Fédération atlantique des agences de presse africaine (Faapa), a déclaré, le 2 octobre à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le président de ladite fédération, M. Fouad Arif.
S’exprimant à l’ouverture des travaux de ces assises, il a indiqué que c’est une opportunité de rencontre, d’échange et de partage avec les autorités des états sur la perception des perspectives et la vision qu’elle entend porter.
Pour lui, la Faapa est un instrument intégrant et intégrateur d’une réelle coopération technique devant aider à promouvoir un système de diffusion des nouvelles correspondant aux ambitions des Etats et favorisant l’émergence d’un réseau d’agences de presse africaine capable de rivaliser avec toutes les grandes agences du monde.
A son avis, ce défi est d’autant plus important à relever, qu’il permettra au continent de s’approprier son actualité, son information, sa vérité en tenant compte de son environnement socioculturel et de ses réalités sociopolitiques.
Poursuivant son propos, il souligné qu’au- delà de l’approbation de son rapport d’activité 2023, 2024 et de son plan d’action 2024, 2025, les assises de la 9ᵉ réunion du conseil exécutif de la Faapa visent, également, à doter l’organisation d’un pouvoir consulaire lui permettant d’initier des réflexions afin d’insuffler le dynamisme, lobbying appropriés pour conférer aux agences de presse africaine leur place d’autant dans le système de circulation de l’information des États.
« À l’heure où les médias traversent des transformations profondes, ils doivent s’adapter aux nouvelles réalités de l’ère du numérique tout en préservant les valeurs fondamentales, l’objectivité, l’honnêteté, l’intégrité et l’indépendance. C’est en réunissant les efforts que les médias pourront faire face à ces défis communs qui vous attendent », a-t-il mentionné.
Abordant la question sur les politiques éditoriales et de l’information de l’agence de presse face au règne du numérique, il a souligné qu’à ce sujet, l’influence sur la population majoritairement jeune, la révolution numérique a engendré des comportements et attitudes parfois contraires aux valeurs d’éthique et de déontologie, créant ainsi cette nouvelle race de diffuseurs d’informations axées sur le sensationnel.
« Nous ne l’oublions pas, ces nouveaux éditeurs jouent sur nos émotions, exploitant nos inquiétudes, nos peurs, nos angoisses, sans filtre aucun, en toute irresponsabilité, dans un monde de plus en plus stressé par des crises multiformes, dérèglement climatique, crise armée, apparition de pandémie, inflation, cherté de la vie. », a-t-il fait savoir.
A cet effet, le gouvernement ivoirien depuis 2003, a lancé une vaste campagne nationale pour une utilisation responsable des médias sociaux sous le hashtag en ligne. Le gouvernement ivoirien a estimé que face à l’évolution de l’environnement professionnel, l’hyperchoit imposé par le numérique de nos jours requiert désormais plus de rigueur, de professionnalisme et de responsabilité.
Parlant de la stratégie artificielle, il a souligné que l’intelligence artificielle est un outil de transformation majeure offrant des opportunités considérables pour optimiser les processus de production et de diffusion d’informations. Elle permet d’analyser les tendances, d’anticiper les besoins en information.
« En s’appropriant ces nouvelles technologies, tout en respectant les valeurs fondamentales du métier du journaliste, les agents de presse africaines pourront se positionner, nous en sommes convaincus, comme des acteurs incontournables dans le paysage médiatique mondial », a-t-il indiqué. (ACI)