Brazzaville, 1er Oct (ACI)- La créatrice de mode congolo-américaine et promotrice de la marque Rafia, Mme Sakia Leck entend insuffler une vision artistique et inspirer les nouvelles générations à développer un secteur créatif encore en devenir dans la région.
Au cours d’une interview accordée à l’Aci, elle a expliqué que la mode va au-delà des vêtements. « Je ne cherche pas seulement à créer des vêtements, mais aussi à partager ma vision de l’art et à contribuer à bâtir une industrie de la mode forte en Afrique centrale», a-t-elle souligné.
Mme Leck a souhaité aussi dynamiser le secteur de la mode en Afrique centrale évoquant les défis auxquels elle fait face en tant que créatrice de mode dans une région où l’industrie n’est pas encore suffisamment développée.
« L’Afrique centrale général et le Congo-Brazzaville en particulier, ne brille pas assez dans l’industrie de la mode comparé à des pays comme le Nigeria ou la Côte d’Ivoire qui sont en avance, et cela nous pousse à réfléchir à des solutions pour bâtir une industrie forte », a-t-elle fait savoir appelant à une réflexion collective pour renforcer ce secteur.
Selon elle, la mode c’est une chaîne allant de l’agriculture et l’élevage. A cet effet, elle a invité les jeunes à contribuer à l’industrie de la mode en cultivant par exemple l’ananas ou le palmier.
« A partir des feuilles d’ananas on produit des fibres utilisées dans l’industrie textile notamment la soie d’ananas, le cuir et les mèches. De même, la fibre de raphia est obtenue par l’épluchage des feuilles de palmier raphia. La Laine est issue principalement de la tonte des moutons, mais aussi de chèvres, lamas, chameaux, et même lapins », a-t-elle indiqué.
Au cours de l’entretien Mme Leck a retracé son parcours personnel et professionnel, entre foi, courage, échecs et succès.
« Mon parcours est une quête de soi, une histoire de résilience et de persévérance », a-t-elle déclaré. Bien que ses réalisations soient largement reconnues, elle reste humble face à ses succès. « Je me bats toujours, mais si mon histoire inspire ne serait-ce qu’une personne, alors je peux accepter l’appellation de succès », a-t-elle affirmé. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)