Congo/Belgique : Vers la mise en place d’un Secrétariat de l’Accord Bbnj

Brazzaville, 16 Mai (ACI)-Le Secrétaire permanent du comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales (Sepcim-aemec), M. Eric Olivier Sébastien Dibas-Franck et le Chargé d’Affaires en Pied du Royaume de Belgique, M. Jean Paul Charlier ont échangé, le 15 mai à Brazzaville, sur la mise en place prochaine d’un secrétariat de l’Accord sur la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer dont la Belgique souhaite abriter le siège.

Connu sous le sigle anglais Bbnj, cet Accord porte, également, sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale. A ce sujet, les deux parties ont partagé leurs convergences d’idées et se sont entretenus sur les questions d’intérêts communs, lors de l’audience entre  les deux personnalités.

«Une organisation nouvelle va être créée et a besoin d’un Secrétariat, et Bruxelles est candidat pour l’héberger. Pour l’instant, il n’y a qu’une seule candidature, celle du Chili», a fait savoir le diplomate belge. En effet, le Chargé d’Affaires en Pied du Royaume de la Belgique a entrepris cette démarche auprès des spécialistes de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales pour des raisons de proximité francophone et d’accessibilité.

Prélude à la Conférence sur les Océans prévue à Nice  en France en 2025, se tiendra une rencontre exploratoire du 6 au 8 juin prochain au Costa Rica. Ensuite, ce pays va organiser en partenariat avec la France, la Conférence des Nations unies sur les Océans de Nice précitée, a fait savoir à cette occasion, M. Dibas-Franck. Il a  souligné l’implication de la  France dans la tenue de cet événement, récemment évoqué entre lui et l’ambassadrice de France au Congo, Mme Claire Bodonyi.

Par ailleurs, M. Dibas-Franck est revenu sur le concept francophonie, évoqué par le Chargé d’Affaires en Pied de la Belgique. Depuis quelques temps, le Secrétariat permanent tend à contextualiser la francophonie maritime, parce que la langue française est de moins en moins audible dans de nombreuses instances quand bien même  que celle-ci serait une langue exigée.

Selon lui, au-delà de la langue, des questions techniques subsistent et sont de nature à rapprocher les francophones, notamment, ceux du Golfe de Guinée. D’où l’importance pour le Sepcim-aemec de regarder la question avec beaucoup d’intérêt.

En outre, il a rappelé quelques actions concrètes menées en 2023, par le Secrétariat permanent. Il s’agit de l’élaboration en cours de la stratégie nationale pour la mer et les eaux continentales grâce au financement de l’Union européenne et la promulgation de la loi en juillet 2023 de l’Institut des hautes études maritimes et fluviales (Ihemf), dont la mise en œuvre effective se fera en septembre ou octobre prochain. A cet effet, M. Dibas-Franck a invité son hôte à examiner ce  sujet.

Profitant de cette occasion, le Secrétaire permanent a invité M. Charlier, bientôt en fin de mandat au Congo, au Colloque Scientifique International. Cet événement prévu les 12 et 13 juillet prochains à Oyo, dans le département de la Cuvette, vise la valorisation des eaux continentales.

L’Accord international Bbnj pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine adopté à l’unanimité en juin, a été signé par 90 Etats depuis le 20 septembre 2023 au siège des Nations unies à New York. Le Congo l’a signé,  mais ne l’a pas encore ratifié. (ACI/Flore Michèle Makoumbou)

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