Brazzaville, 06 Juil (ACI) – L’activité économique sur le plan national va se stabiliser en 2023, avec un taux de croissance du Produit intérieur brut (Pib) réel situé à 2,3%, contre 0,4% en 2022, a fait savoir le 5 juillet à Brazzaville, le secrétaire général du Comité national économique et financier (Cnef), M. Serge Dino Daniel Gassackys.
Il a donné cette information dans le compte rendu de la 2e réunion ordinaire annuelle du Cnef, présidée par le ministre de l’Économie et des finances, M. Jean-Baptiste Ondaye.
A cette occasion, le comité a précisé que cette croissance du Pib est due à l’évolution de l’activité économique, avec la relance des investissements dans le secteur pétrolier, l’embellie dans l’industrie manufacturière et le paiement régulier des salaires des agents de l’État et des pensions de retraite.
S’agissant du front des prix, l’inflation mesurée en moyenne annuelle s’est élevée à 3,2% en fin mars, contre 2,1% une année plus tôt. Sur ce, le comité préconise que la pression sur les prix devrait maintenir le taux d’inflation au-dessus de la norme communautaire à 3,6%, contre 3% en 2022, principalement en relation avec l’inflation importée.
Par contre, le comité a relevé une évolution mitigée au niveau de l’activité du système bancaire national. En effet, l’encours des crédits bruts accordés à la clientèle a connu une contraction de 5,2% pour revenir à 1338,1 milliard au 30 avril 2023, ainsi qu’un recul des créances en souffrance de 2,9%, pour s’établir à 253,4 milliards.
Concernant le marché des titres publics de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le Cnef a noté que le Trésor public congolais est resté actif, mobilisant ainsi des financements à hauteur de 612,9 milliards à fin avril 2023, soit une hausse de 37,1% par rapport au montant levé un an plus tôt.
Cette évolution, a-t-on indiqué, a apporté un encours des titres publics congolais à 1857,2 milliards, représentant 31% du total de la Cemac.
Au plan international, le comité relevé la faiblesse de l’activité économique mondiale en au premier trimestre 2023 sous l’effet de la baisse de la demande. Cette demande a souligné le comité est est affectée par le resserrement progressif des politiques monétaires des banques centrales, en vue de contrer les tensions inflationnistes persistante.
Les effets restrictifs de la guerre en Ukraine sur le commerce mondial. Le Fonds monétaire international (Fmi), a revu à la baisse sa prévision de la croissance mondiale en 2023 à 2,8% au lieu de 2,9% initialement prévu contre 3,4% en 2022Au niveau sous régional, un ralentissement des activités économiques est constaté sous l’effet la persistance des tensions inflationnistes et de la dégradation en termes de l’échange.
Ainsi, le taux de croissance du Pib de la zone est estimé à 1,8 pour cent au premier trimestre 2023 contre 2,9 à la même période de l’année antérieure. La Beac prévoit un taux de 3,4% contre 3%en 2023.
La 2e réunion ordinaire du Cnef a connu la participation du ministre du Budget, des comptes publics et du portefeuille public, M. Ludovic Ngatsé ; du secrétaire général adjoint de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), M. Marcel Ondélé, par visioconférence ; du Vice-gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), M. Michel Dzombala, et de la présidente de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), Mme Jacqueline Nkembe Abiada.(ACI/Berninie Dédé Massamba/Simone Mouaya)