BRAZZAVILLE, 06 AOÛT (ACI) – L’écrivain congolais, M. Fulbert Ibara a souligné, le 2 août à Brazzaville, la nécessité de réajuster certains choix politiques, afin d’améliorer la gouvernance du pays.
Il a souligné cette nécessité lors de la présentation de son troisième livre intitulé « Chroniques du allons seulement 2012-2023 », publié en février dernier aux éditions Librinova.
Pour lui, malgré les actions engagées pour la libération de l’Afrique, le pillage de ses ressources continue en s’accélérant, la croissance économique ne profite qu’aux multinationales étrangères.
«Il n‘est pas possible de se développer avec les maigres redevances que paient les firmes transnationales. Il faut changer de politique économique. Mais, on ne peut pas bâtir une politique sans la maitrise de la monnaie », a-t-il dit, tout en soulignant que le franc cfa prive les pays auxquels il a été imposé dès 1945 de pouvoir battre la monnaie. C’est une monnaie coloniale inventée pour piller l’Afrique et le Congo.
Cet ouvrage de 183 pages est composé de 17 chroniques consacré aux questions socio-économiques congolaises du temps de l’auteur, publiées dans le journal « La semaine africaine » dans la période du 2012-2023. Il s’agit, également, de deux communications présentées en visio-conférence pour le compte des institutions internationales Ersuma et Unifri sur les questions sécuritaires en Afrique centrale et de l’ouest que le pays ne peut ignorer.
Ainsi, M. Ibara, dans son livre, a invité à sortir de l’aveuglement intellectuel, économique, géopolitique et culturel, afin de se positionner comme les hommes et femmes dignes et souverains. Cet ouvrage a exhorté les africains et les congolais à croire en l’avenir radieux de l’Afrique et du Congo, quelles que soient les vicissitudes.
A cette occasion, il a fait savoir qu’en tant qu’intellectuel, il a l’impératif devoir de prendre sa position sur les questions de société de son temps intéressant son domaine de compétence.
A son avis, il a la mission d’éclaireur de conscience et de conseil à remplir, afin de rappeler la définition de trois critères de l’intellectuel. Tout en signifiant que l’intellectuel est un expert dans son domaine, il travaille dans un cadre pluridisciplinaire, en vue de prendre sa position sur les problèmes de société de son domaine, de son temps et situer son opinion par rapport à celle des autres en le faisant connaître.
S’agissant du terme «Allons seulement », l’auteur a présenté aux publics deux facettes à savoir, des gouvernants et des gouvernés. En effet, pour les gouvernants « Allons seulement » consacre, entre autres, la pensée unique, l’entêtement, l’aveuglement, l’arrogance et la vérité absolue.
Pour les gouvernés «Allons seulement », est synonymes de dépit et de l’amertume, la résignation et la soumission, le fatalisme et l’apathie ainsi que l’impuissance.
Concernant la méthodologie utilisée pour chaque thème aborder dans cet ouvrage, l’auteur a révélé que celle-ci est du droit fil de la démarche scientifique qui consiste en une analyse critique aboutissant à la formulation des pistes de solutions.
M. Ibara est docteur ès sciences économiques de l’université de Dijon en France. Il est spécialisé en économie de la santé et de la protection. Il a enseigné l’économie de la protection sociale à la Faculté des sciences économiques de l’université Marien Ngouabi en République du Congo à Brazzaville pendant près de 20 ans. (ACI/Kesnov Medurin Ngouolali)
