BRAZZAVILLE, 30 JUIL (ACI) – Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, Mme Delphine Edith Emmanuel, a procédé, le 30 juillet à Brazzaville, au lancement du projet laboratoire vivant d’éco-innovation pour une agriculture durable dans le bassin du Congo, ainsi qu’à l’inauguration de « Agritech à vocation pédagogique ».
Ces deux projets que l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et innovation (Anvri) a érigé avec plusieurs instituts de recherche, les universités et les partenaires sont des projets ambitieux et aux effets multiplicateurs.
Pour Mme Emmanuel, ces projets présentent plusieurs avantages, notamment, politiques, scientifiques et économiques permettant de réduire la facture des importations. Elle a, à cette occasion, invité les autres institutions à rejoindre ce champ.
Pour sa part, le directeur général de l’Anvri, M. Patrick Obel Okeli, présentant ces projets, a expliqué que le principal objectif d’Agritech est de créer un cadre d’accompagnement technico-économique et juridique des porteurs de projets innovants dans le domaine de l’agriculture au sens large.
Il est un projet mobilisateur, impliquant tous les acteurs du système national de recherche agronomique avec un accent particulier sur la contribution des innovateurs congolais.
« Le projet « laboratoire vivant » est hébergé par Agritech et va, assurément, contribuer au développement de l’agriculture congolaise, notamment, dans le domaine du maraichage urbain ou péri-urbain en y intégrant, la conduite des essaies locaux dans trois périmètres maraichers de Brazzaville », a-t- il fait savoir.
M. Okeli a espéré que la grande bataille en vue de garantir la sécurité alimentaire doit se gagner dans les champs grâce à l’appui des chercheurs, des enseignants-chercheurs et des innovateurs congolais, appelés à multiplier des initiatives, à imaginer des pistes de solutions adaptées à l’environnement immédiat. Cette bataille se gagnera sur le terrain de la pratique car, a-t- il insisté, l’agronomie parle avec ses mains.
De son côté, le coordonnateur général adjoint d’Agritech, M. Lwick Otoka Eyenguet a souligné que son projet, la convergence entre l’agriculture et les technologies de pointe, se présente comme une solution prometteuse et nécessaire.
« Les avancées récentes en matière de capteurs lot, de drones agricoles, d’intelligence artificielle et de biotechnologies ouvrent de nouvelles perspectives fascinantes pour optimiser les rendements, réduire l’utilisation des intrants chimiques et la pénibilité du métier et améliorer la gestion des ressources en eau et en sol », a-t- il relevé.
Le projet Agritech va servir d’incubateur, elle a l’ambition de mettre à la disposition des porteurs de projet une multitude de services leur permettant de se lancer dans les meilleures conditions par la création d’un écosystème propice à l’émergence et au développement d’une entreprise innovante.
Le projet Agritech compte contribuer à la promotion d’une agriculture intelligente, durable et climato-résiliente en vue de la diversification de l’économie et la création des emplois durables en milieu jeunes en général et féminin en particulier.
Il est attendu de ce projet, entre autres, une parcelle agricole intelligente de 1000 m2 réservée à la recherche agronomique dotée de nouvelles technologies avec une serre automatique de 122 m2, cinq systèmes d’irrigation automatique etc. (ACI/Sosthène Euphrasie Milandou)
