Brazzaville, 03 Juil (ACI)- Le représentant du secteur privé au Congo, M. Michel Djombo, a relevé, le 2 juillet à Kintélé, dans le département du Pool, l’importance pour les gouvernements de reconnaître le secteur privé comme un partenaire clé dans les efforts d’afforestation et de reboisement, en vue de maximiser l’initiative des bénéfices.
S’exprimant à l’ouverture de la Ciar, M. Djombo a souligné que le secteur privé est non seulement prêt à assouplir ces efforts, mais aussi à jouer un rôle de premier plan dans leur mise en œuvre. De même, ce secteur a la capacité de mobiliser les ressources financières importantes et de mettre en œuvre des technologies innovantes pour répondre aux défis environnements auxquels les populations sont confrontées.
Pour cela, « les politiques publiques doivent être stables, favorables aux investissements privés. J’insiste sur ce besoin de stabilité en particulier du cadre réglementaire, car les projets durables sont par essence à long terme et nécessitent la visibilité », a fait savoir le représentant du secteur privé.
Aussi, a-t-il noté l’importance de faciliter l’accès au financement pour les projets durables et fournir des infrastructures nécessaires pour soutenir ces initiatives. Selon lui, le Congo est avancé en termes d’initiatives, il travaille avec le secteur privé pour que les communautés locales bénéficient de ces projets.
A cet effet, M. Djombo a rappelé des exemples concrets sur la réussite de collaboration entre les secteurs privé et public dans le projet de reboisement, « la grande muraille verte ». Ce projet ambitieux visant à créer une ceinture à travers le continent et lutter contre la désertification, a bénéficié d’investissements significatifs du secteur privé.
En dépit des financements, a-t-il dit, des entreprises ont, également, participé à la mise en œuvre technique de la formation des communautés locales. Cette collaboration a permis de planter des milliers d’arbres, de restaurer des terres dégradées, de créer des emplois durables pour les populations locales.
Un autre exemple du projet d’afforestation mené par l’entreprise forestière New forest en collaboration avec le gouvernement ougandais. Ce projet a permis la plantation de vastes étendues de forêts en contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique et l’approvisionnement durable en bois en Ounganda.
Ce projet inclut des formations pour des communautés locales bénéficiant directement de ces initiatives, notamment, l’acquisition des compétences en gestion forestière pour participer à la préservation de l’environnement tout en générant des revenus stables.
Des projets et initiatives sont en train d’être mis en œuvre au Congo à travers des compagnies comme Uni Congo, la société Total, SNPC, s’engageant fermement dans tous les projets gouvernementaux proprement privés sur l’afforestation et le reboisement. Dans ce cadre, près de 100 000 hectares de plantations d’acacia près de Brazzaville ont été développés.
Etant donné que l’afforestation et le reboisement sont des enjeux majeurs, les organisateurs comprennent l’importance des initiatives actuelles entreprises par le Congo mais aussi par l’Union africaine tout en mesurant l’impact positif sur la biodiversité et la lutte contre le changement climatique et de façon corollaire la création d’emplois durables. (ACI/Flore Michèle MAKOUMBOU)
